Lectures en vrac

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Voici, quelques textes, prose ou poésie, relevés au hasard des lectures et que j'aimerai partager. Cliquez sur un onglet pour les découvrir ou pour le plaisir de les retrouver si vous les connaissez déjà.

  1. Citations en vrac
  2. Quelques bouquins
  3. Quelques textes
" Quand règne ce qu'on appelle "un silence de mort" (...) l'atmosphère est sinistre. De quoi a-t-on peur ? Des fantômes ? Sûrement pas. Ce que nous craignons, en réalité, c'est ce qui pourrait surgir du plus profond de nous-même et que le bruit tient à l'écart. "
Carl Gustav Jung
Quand je regarde autour de moi, je me dis : et, si la fureur du monde n'était que le bruit qui nous permet d'échapper à nous-même.
 
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" Dans la journée, notre sensation d'être sur terre est quelque chose de sommaire. Mais la nuit, sous un ciel brillant où l'on distingue clairement les astres, nous avons l'impression d'habiter une île perdue dans l'espace ; la terre s'estompe, nous cheminons les yeux fixés sur la Voie lactée, et le cœur et l'esprit s'élèvent vers le cosmos, puis redescendent pour, un jour, disparaître sous quatre pelletées de terre. "

Francisco Coloane (Cap Horn)

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"On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions règnantes de son temps".

Nietzsche - Humain trop humain

Difficile à notre époque redevenue conformiste sous la pression du "politiquement correct" qui n'est, entre autre, qu'un épisode de l'éternelle imbécilité, d'être un esprit libre. Difficile ! Raison de plus pour l'être.

 MatriceCercle Amazone2        
         
         

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Katerina Anghelaki-Rook       Victor Hugo       Marcel Proust       Marcel Duchemol
                         
                         

 

 Katerina Anghelaki-Rook

 

Katerina Anghelaki-Rook

Voici, un texte d'une poétesse greque (née le 22 février 1939, décédée le 21 janvier 2020). Il parle de la peur. Les hommes ont toujours eu peur de la mort. On a toujours peur de ce que l'on ne maitrise pas. Mais aujourd'hui, on a peut-être encore plus peur de vivre ce qui pourrait bien rendre notre monde invivable.

Les plaies ne fleurissent plus

dans les poèmes et chansons ;

elles s’infectent seulement.

La mer n’est pas désir

qu’on vogue vers le large

mais peur des profondeurs.

Qu’est devenue la joie de la vie

qu’on conquérait à tout instant

même lorsque le jour s’était levé néfaste ?

À présent nulle douleur

ne fustige le corps

mais c’est le dedans qu’enchaîne

un nouveau tyran tout puissant :

la peur.

La peur est venue et a arraché

toutes les passions.

L’amour maintenant semble

tantôt un mendiant dans un coin

et tantôt un bouffon sans travail

après qu’il ne fait plus rire personne.

Une est la passion ; la peur

qui s’étale comme un suaire

et qui recouvre tout.

Peur de l’écroulement

de la nature, du corps, du monde.

À présent au lieu de hurler du dedans :

« Comme il est beau ! »

une est la voix qui domine :

« Fais attention ! »

Katerina Anghelaki-Rooke, "Η Ανορεξία της ύπαρξης", 2011