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Voici, quelques textes, prose ou poésie, relevés au hasard des lectures et que j'aimerai partager. Cliquez sur un onglet pour les découvrir ou pour le plaisir de les retrouver si vous les connaissez déjà.
" Dans la journée, notre sensation d'être sur terre est quelque chose de sommaire. Mais la nuit, sous un ciel brillant où l'on distingue clairement les astres, nous avons l'impression d'habiter une île perdue dans l'espace ; la terre s'estompe, nous cheminons les yeux fixés sur la Voie lactée, et le cœur et l'esprit s'élèvent vers le cosmos, puis redescendent pour, un jour, disparaître sous quatre pelletées de terre. "
Francisco Coloane (Cap Horn)
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"On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions règnantes de son temps".
Nietzsche - Humain trop humain
Difficile à notre époque redevenue conformiste sous la pression du "politiquement correct" qui n'est, entre autre, qu'un épisode de l'éternelle imbécilité, d'être un esprit libre. Difficile ! Raison de plus pour l'être.
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Katerina Anghelaki-Rook | Victor Hugo | Marcel Proust | Marcel Duchemol | |||||||||
Voici, un texte d'une poétesse greque (née le 22 février 1939, décédée le 21 janvier 2020). Il parle de la peur. Les hommes ont toujours eu peur de la mort. On a toujours peur de ce que l'on ne maitrise pas. Mais aujourd'hui, on a peut-être encore plus peur de vivre ce qui pourrait bien rendre notre monde invivable.
Les plaies ne fleurissent plus
dans les poèmes et chansons ;
elles s’infectent seulement.
La mer n’est pas désir
qu’on vogue vers le large
mais peur des profondeurs.
Qu’est devenue la joie de la vie
qu’on conquérait à tout instant
même lorsque le jour s’était levé néfaste ?
À présent nulle douleur
ne fustige le corps
mais c’est le dedans qu’enchaîne
un nouveau tyran tout puissant :
la peur.
La peur est venue et a arraché
toutes les passions.
L’amour maintenant semble
tantôt un mendiant dans un coin
et tantôt un bouffon sans travail
après qu’il ne fait plus rire personne.
Une est la passion ; la peur
qui s’étale comme un suaire
et qui recouvre tout.
Peur de l’écroulement
de la nature, du corps, du monde.
À présent au lieu de hurler du dedans :
« Comme il est beau ! »
une est la voix qui domine :
« Fais attention ! »
Katerina Anghelaki-Rooke, "Η Ανορεξία της ύπαρξης", 2011
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